A l’initiative des Coopérateurs Nivernais de Nevers, coopérative d’artisans locaux, et en partenariat avec Nièvre Eco Matériaux et ses fournisseurs de produits performants, une visite d’une maison en cours de construction à Nevers, dans un quartier de pavillons proche du lycée Alain-Colas, a récemment été organisée.
Cette construction d’environ 100 m2 en rez-de-chaussée est implantée en lisière d’un bosquet (protégé dans le PLU de Nevers). De forme simple (rectangulaire) avec toiture terrasse, elle possède de larges baies vitrées en aluminium de qualité et emploie le bois en structure (poteaux massifs), en remplissage (panneaux de contreventement), en isolation (panneaux de fibre et laine de bois), en bardage extérieur, en plancher haut (poutres composites bois et laine de bois), en finitions (enduit sur panneaux de laine de bois), et en terrasse extérieure.
Cette maison bénéficie de performances thermiques rendant superflue toute chaudière ou poêle à bois. Une VMC double flux est prévue, réchauffant l’air entrant en hiver avec l’air chaud sortant pour le renouveler.
La démarche entreprise ici, vertueuse, réfléchie, bien accompagnée par les artisans regroupés sur ce chantier, constituera immanquablement une référence.
L’idéal en sorte s’il n’y avait l’écueil du coût de ce type de construction.
Un tel projet impose au maître d’ouvrage (client) de lisser, dans son budget prévisionnel, coût de construction et dépenses énergétiques sur la durée de son prêt. Ce surcoût néanmoins, conduisant à dépasser le fameux 30 % des revenus du couple en remboursement mensuel, n’est possible que si le client a d’abord mis de côté la somme correspondant à cette dépense.
Plus simplement, supposons une mensualité de remboursement de 800 € correspondant à 30o% des revenus moyens d’un couple (2 670 € environ), ajoutons-y 200 € / mois de dépenses liées au chauffage, et nous voilà à 1000 € / mois.
Impossible diront les banques et pourtant ce couple remboursera dans le même temps son crédit immobilier et ses frais de chauffage.
Ne serait-il pas envisageable dans le cas de maisons très performantes voire passives (produisant plus d’énergie qu’elle n’en consomme) de franchir ce seuil de 30 % des revenus ?
Il est où déjà le bon sens ?